ORGANISATION INTERNE DES INSECTES
Les muscles
Les insectes possèdent environ 4000 muscles striés, ce qui équivaut environ à 10 fois plus que l’homme !
Ils sont bien plus efficaces grâce à leur système d’oxygénation plus important.
Ils sont fixés aux revers de l’exosquelette.
Appareil digestif
Spécialisé morphologiquement (suivant le régime alimentaire de l’insecte), il est sujet à de grandes variations, néanmoins, en l’observant nous pouvons aisément distinguer les trois parties principales.
A)- L’intestin antérieur
Il est composé d’un pharynx s’ouvrant dans la cavité buccale, ainsi qu’un certain nombre de glandes salivaires.
Ce pharynx peut être animé par des muscles qui le transforment en pompe aspirante, c’est le cas chez les insectes piqueurs-suceurs. Ce pharynx se prolonge par l’oesophage dont la partie postérieure se transforme en réservoir alimentaire : le jabot.
Il comprend souvent une poche supplémentaire appelée gésier.
B)- L’intestin moyen
Il se compose d’un estomac, appelé aussi vésicule chylifique, sa vocation est digestive. Il est séparé du reste de l’intestin moyen par la valvule stomacale.
Cette portion du tube digestif peut parfois présenter des diverticules appelés caecums ou s’effectuent des fermentations particulières.
C)- L’intestin postérieur
Il est constitué d’un intestin grêle de longueur variable (bien plus long chez les phytophages que chez les carnassiers)
Il porte à son extrémité une couronne de glandes filamenteuses, les tubes de Malpighi (système rénal)
L’intestin grêle postérieur se termine par un renflement appelé vésicule rectale d’où peuvent déboucher des glandes anales associées à une poche réservoir, enfin il se termine par l’anus.
Appareil respiratoireDu type trachéen, l’air est conduit directement au niveau des tissus par des tubes chitinisés appelés trachées, l’air pénètre par les stigmates respiratoires dont l’entrée est protége des poussières et de l’eau par des poils.
L’orifice des trachées ou stigmates,sont de petites fentes entourées d’un cordon chitineux pouvant se fermer par l’action d’un muscle. Les stigmates sont reliés par des troncs latéraux. Au-dessous de chaque stigmate se trouve une dilatation, la chambre stigmatale, d’où les trachées partent en touffe pour se ramifier ensuite
Généralement, l’appareil respiratoire est identique chez les larves et les adultes, cependant, certaines larves aquatiques possèdent des trachéobranchies qui leurs permettent d’extraire l’oxygène de l’eau, par exemple : les larves de Libellules, d’Ephémères.
N’oublions pas les insectes aux moeurs aquatiques, tels que les Ranatres, Nèpes, qui possèdent un siphon respiratoire, mais aussi les Dytiques, Hydrophiles, ect, qui portent leurs réserves d’air sous leurs élytres.
Pour finir, les insectes volants, et particulièrement les Hyménoptères qui possèdent des sacs aériens alimentés par les trachées.
Comme tous les Arthropodes, les insectes possèdent un liquide nourricier interne, l’hémolymphe.
A l’inverse des animaux supérieurs, ce liquide est dépourvu d’hémoglobine, et n’apparaît donc pas rouge, mais plutôt transparent, il ne joue pas un rôle important dans la respiration.
Cette hémolymphe n’est pas contenue dans un réseau vascularisé, mais baigne littéralement tous les organes, et leurs apporte les éléments nutritifs. Sa mise en mouvement est assurée par un vaisseau contractile situé dans la partie supérieure de la cavité abdominale, il se nomme : le coeur dorsal.
Le coeur dorsal : C’est un organe qui se présente comme une succession de ventricules, leur nombre peut aller jusqu’à 11, chaque ventricule est percé à sa base par une paire d’orifices (ostioles) s’obturant alternativement lors de contractions. L’hémolymphe pénètre dans le coeur, aspirée par les ostioles, puis est dirigé vers l’avant du corps jusque dans le thorax ou elle est de nouveau libérée dans le corps. Il se forme donc un faible courant qui irrigue le corps d’avant en arrière. Mis à part son rôle nourricier, l’hémolymphe est importante dans le processus de la mue, en effet, elle aide l’animal à se débarrasser de sa vieille peau (exuvie) en créant des surpressions locales. De plus lors de la mue imaginale des insectes ailés, c’est l’hémolymphe qui, en envahissant les nervures des ailes, les aident à se tendre avant de sécher.
A)- Organes mâles :
Ils se composent de deux testicules producteurs de semence qui s’écoule dans leur canal déférent respectif.
Chacun reçoit sur son trajet, la production de la vésicule séminale, ainsi que de différentes glandes annexes.
Ils se réunissent pour former le canal éjaculateur qui aboutit à l’organe de copulation, le pénis.
B)- Organes femelles :
Ils sont constitués de deux ovaires composés d’ovarioles (dont la quantité varie de quelques-uns un à plus d’un millier)
Ils sont disposés en chapelets, en bouquets, en épis. Les ovaires débouchent dans deux tubes, les oviductes, endroit ou les ovules seront fécondés et ou lesoeufs évolueront. Les oviductes débouchent dans la vulve associée à un diverticule appelé bourse copulatrice elle-même prolongée par un réceptacle séminal (spermathèque), dont le rôle est de recevoir et de conserver la semence mâle.
Le corps des insectes est parcouru par un réseau extrêmement dense de fibres nerveuses, reliées pour la plupart aux nombreux muscles dont nous avons parlé plus haut.
Pour généraliser, voici la description d’un système nerveux :
Il est formé d’un ganglion cérébral situé dans la partie supérieure de la tête ; de ce « cerveau » partent des nerfs dont certains sont particulièrement importants (nerf optiques, nerf antennaires...ect) Deux nerfs latéraux passent de part et d ‘autre de l’oesophage (collier oesophagien) et se rejoignent au niveau d’un collier nerveux sous oesophagien ; de cet endroit part un nerf de fort diamètre qui longe la partie inférieure de l’insecte jusqu’a bout de l’abdomen : la chaîne nerveuse ventrale, il présente des ganglions nerveux (un par segment chez les insectes primitifs) d’ou partent les différentes fibres qui innervent les organes et les muscles
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