mercredi 5 novembre 2014

LES THALLOPHYTES (Les champignons)

POSTÉ PAR Unknown on 13:12

Les champignons

Les champignons ont longtemps été classés parmi les végétaux, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Ils s'en
différencient par plusieurs caractéristiques :
- Tout d'abord ils ne possèdent pas de chlorophylle, et par conséquent ne peuvent pas utiliser la lumière du
soleil comme source d'énergie.
- La deuxième chose, qui est une conséquence de la première, c'est qu'ils doivent utiliser de la matière
organique pour se nourrir (comme les animaux). Une plante, quant à elle, utilise de la matière minérale. Pour
trouver cette matière organique les champignons sont le plus souvent décomposeurs. C'est-à-dire qu'ils se
nourrissent de matières en décomposition (litière forestière, aliments en décomposition).
Il y a plus ou moins 80 000 espèces différentes de champignons actuellement connues.
Le mot "CHAMPIGNONS" est utilisé par les gastronomes car en réalité, ce que nous appelons communément
champignon est en fait l'organe reproducteur : le fruit du champignon.
Son vrai nom est : LE CARPOPHORE ou SPOROPHORE.
Le champignon proprement dit est un enchevêtrement de filaments microscopiques, très minces et souvent
cachés.
Il se nomme : LE MYCELIUM.
Les 80 000 champignons ont un mycélium, mais plus ou moins 10 000 seulement possèdent un carpophore
ou sporophore visible.
Dans le cas de l'amanite phalloïde ou du champignon de Paris (le plus commun dans nos magasins), le
carpophore est formé par : un chapeau bombé, des lamelles dans lesquelles nous retrouvons les spores, un

anneau, un pied et une volve.
CLASSIFICATION SIMPLE DES CHAMPIGNONS



Le thalle des champignons


Le thalle de la très grande majorité des espèces est constitue par l’enchevêtrement e nombreux filaments très fins et ramifiés dont l'ensemble forme un mycélium. Ces filaments peuvent être cloisonnés, on les appelle hyphes, ou non cloisonnés, ce sont alors des siphons ou coenocytes.
Cette différence de morphologie au niveau du thalle permet de distinguer :
  • les septomycètes (ascomycètes et basidiomycètes) qui possèdent un mycélium cloisonné,
  • les siphomycètes (trychomycètes, phycomycètes et zygomycètes) possèdent des siphons
Siphomycètes

                                                         Siphomycètes


                            Septomycètes

L’enchevêtrement des filaments est très complexe et désordonné. Il peut former des pseudotissus que l'on appelle prosenchyme et plectenchyme et qui prennent l'aspect de :

  • massifs plus ou moins compacts (appelés coussinets ou stroma),
  • de gros cordons ramifiés (appelés rhizomorphes),
  • ou de tubercules (appelés sclérotes).
Il existe aussi des champignons à thalle unicellulaire comme les levures et à thalle plasmodial comme les myxomycètes.
Chez certains basidiomycètes, au moment de la reproduction sexuée, le mycélium s'organise en carpophore, souvent constitué d'un pied et d'un chapeau.
Les ascomycètes forment des ascocarpes en forme de coupe très évasée comme chez la pezize orangée, d'un ensemble de petites coupes chez la morille, ou repliée sur elle-même en tubercule comme chez la truffe par exemple.



Quatre types de chapeau



En dessous des chapeaux


LE CYCLE DE REPRODUCTION DES CHAMPIGNONS




Des carpophores matures, des millions de spores sont emportées dans la nature par le vent. Certaines, mais

elles sont bien rares, tombent sur un substrat intéressant, au moment opportun, dans des conditions de
température et d'humidité idéales. Elles "germent" alors et un mycélium primaire se développe. Ensuite,
toujours dans des conditions idéales de température et d'humidité, les mycéliums primaires issus de spores
différentes se rencontreront et il y aura fusion pour donner un mycélium secondaire qui lui seul, peut donner
naissance aux fructifications. A nouveau, celles-ci prospéreront pour nous offrir de magnifiques
champignons qui largueront leurs spores et le cycle continuera.

Reproduction

La reproduction des champignons est complexe, reflétant ainsi l'hétérogénéité de leur mode de vie. Elle peut être sexuée ou asexuée, bien que certains champignons alternent entre les deux types de reproduction.
a) Reproduction asexuée
La reproduction asexuée se fait sans fusion de gamètes. C'est un mode de reproduction commun à presque tous les champignons. La reproduction asexuée chez les champignons peut se faire par bourgeonnement, fission binaire, fragmentation, ou par formation de spores.
· Le bourgeonnement et la fission binaire
Le bourgeonnement et la fission binaire sont les formes de reproduction asexuée les plus simples. Le bourgeonnement est une division inégale du cytoplasme, résultant en une cellule parent et une cellule fille, celle-ci étant plus petite que la cellule parent. La fission binaire par contre aboutit à deux cellules identiques. Ces deux formes de reproduction suivent la mitose.

Fission binaire Bourgeonnement

Illustration de la fission binaire et du bourgeonnement chez les levures 

· La fragmentation et la sporulation
La fragmentation est une forme de reproduction asexuée où un nouvel organisme se développe à partir d'un fragment parent. La sporulation est la plus importante forme de reproduction asexuée chez les champignons. Elle se fait à travers les spores asexuées, formées au cours de la phase asexuée du cycle de vie des champignons (phase anamorphe). Suite à une mitose, ces spores se transforment en cellules reproductives appelées mitospores qui, après dispersion, se développent en de nouveaux organismes.

Illustration des différentes étapes de la sporulation chez Saccharomyces paradoxus 

Après fragmentation du protoplasme en plusieurs parties (a, b), il se forme des parois autour des prospores (c) puis la maturation s'arrête et les parois disparaissent. Le protoplasme devient moins dense(d) et les prospores fusionnent (e) pour donner une nouvelle cellule végétative (f) puis le bourgeonnement commence (g). 

b) Reproduction sexuée
Pour qu'une reproduction sexuée se réalise, il est nécessaire d'avoir deux noyaux haploïdes capables de s'accoupler, ou un seul noyau diploïde. Les deux noyaux haploïdes doivent d'abord fusionner pour donner un noyau diploïde qui subit par la suite une méiose. Cette méiose est à l'origine de la variation au sein de la progéniture fongique. Ces évènements sont suivis par la formation de spores (les ascospores, les basidiospores, zygospores), dont le processus varie en fonction des différentes classes de champignons .


 la reproduction sexuée chez les ascomycètes

1 germination des spores ; 2 libération des conidies ; 3 germination de la conidie ; 4 mycélium du champignon ;5 rapprochement de deux filaments provenant de spores différentes ; 6 fusion des deux cellules à deux noyaux à n chromosomes ; 7 filament ascogène à 2 noyaux à n chromosomes ; 8 fusion des deux noyaux (2n) ; 9 deux noyaux à n obtenus après la première division de la méiose ; 10 4 noyaux à n (deuxième division de la méiose) ; 11 mitose ; 12 asque contenant 8 ascospores à n chromosomes chacune.

Plusieurs champignons alternent entre la reproduction sexuée et asexuée, dépendant des conditions. A titre indicatif, la moisissure du genre Dictyostelium effectue une fission binaire lorsque les conditions sont favorables. Mais lorsque celles-ci deviennent défavorables (dessiccation, rayons UV, augmentation ou baisse de la température), le champignon procède à une reproduction sexuée qui aboutit à la formation de spores. Certains champignons échangent également leur matériel génétique par des processus parasexués. La fréquence et l'importance relative de ce mode de reproduction ne sont pas bien claires et peuvent être inférieures comparées à celles de la reproduction sexuée. Mais, ce mode de reproduction est nécessaire dans l'hybridation qui est associée à l'évolution des espèces fongiques.


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